Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/16

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Hermance.

Tu as besoin de lui ?

Marjavel.

Non, non… mais j’aime à le voir… il m’amuse, il a des naïvetés… Hier, on parlait devant lui d’une femme mariée… et légère… il s’est écrié : "Est-ce que c’est possible ? est-ce qu’il y a des femmes qui trompent leurs maris ?…" Un enfant ! quoi, un enfant !

Hermance, riant.

Oh ! tout à fait !

Marjavel.

Un jour, il faudra que je m’amuse à le dégourdir.

Hermance, vivement.

Par exemple ! de quoi vous mêlez-vous ? Est-ce que ça vous regarde ?

Marjavel.

Non… Je dis ça pour plaisanter… Voyons, ne te fâche pas… Ah ! je savais bien que j’avais quelque chose à te confier.

Hermance.

Quoi ?

Marjavel.

Je me suis donné un valet de chambre.

Hermance, étonnée.

Ah ! c’est une bonne idée.

Marjavel.

Avec sa femme.

Hermance.

Ah !