Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/238

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Scène VII.

OCTAVE, puis LE GARÇON, puis POTFLEURY.
OCTAVE, seul.

Décidément, je ne la garderai pas… Des bagues ! des bracelets !… Ces petites femmes-là, c’est comme des lapins de chou… ça ne vit que de carottes !… Moi, je veux être aimé pour moi-même.

Le garçon entre.
LE GARÇON, à la cantonade, traversant de droite à gauche.

Oui… une lettre pour le numéro 9.

Il entre au numéro 9.
OCTAVE, seul, se mettant à la table.

Voyons ! il faut pourtant que je fasse ma carte, puisque j’ai eu la malheureuse idée de l’amener souper… c’est bien la dernière fois. Que le diable l’emporte ! (Voix de Potfleury dans la coulisse.) Du monde ! (Il prend son faux nez sur la table et le met.) Je n’ai pas envie d’être reconnu…

POTFLEURY, entrant.

Nom d’un petit Savoyard ! voilà mon crétin de Collinet qui me récrit pour me dire qu’il ne viendra pas !… et nous revoilà treize !… Je ne peux pas renvoyer mon quatorzième… Jules !… un garçon charmant ! qui vient de me raconter ses amours avec mademoiselle Miranda… Il faut que je retourne à la pêche !

OCTAVE, écrit.

Un bifteck pommes…