Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/246

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ROSA.

Quoi donc ?

OCTAVE.

Tout est perdu !… mon père connaît notre liaison.

ROSA.

Eh bien, après ?

OCTAVE.

Ah ! vous ne connaissez pas mon père !… c’est un grand polichi… une grand vieillard, vêtu de noir, austère et implacable ! il vient de me signifier… c’est horrible ! Rosa, rassemblez toutes vos forces… il vient de me signifier qu’il m’avait trouvé une femme… et que j’eusse à l’épouser dans les quinze jours !

Il feint de sangloter.
ROSA.

Eh bien, qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse ?… mariez-vous !…

OCTAVE, étonné.

Comment ?

ROSA.

Puisque papa le veut !

OCTAVE, à part.

Elle prend bien la chose…

ROSA.

Moi, je rentre au bal… Mes respects à madame… Bonsoir !

OCTAVE, l’arrêtant.

Un instant !… Rosa…

ROSA.

Quoi ?