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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/25

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Hermance.

Je l’ai fait parler… Elle élève, avec ses faibles gages, deux orphelins, dans une mansarde.

Marjavel.

Pas possible ?…

Hermance.

Et elle leur fait donner une très bonne éducation… sur ses économies.

Marjavel.

Tiens ! tiens ! qui est-ce qui se serait douté de ça ?

Hermance.

C’est une vie de sacrifice… de dévouement… Elle a renoncé pour eux aux joies de la famille.

Marjavel.

Ah ! c’est bien !… Ah çà ! et le pompier ?

Hermance, embarrassée.

Le pompier… c’est leur père…

Marjavel.

Alors ils ne sont pas orphelins…

Hermance, souriant.

Oh ! un pompier… ce n’est pas un père… il est toujours dans le feu !

Marjavel, passant à la petite table de droite, sur laquelle est une sonnette.

C’est juste. Je suis d’autant plus touché de la conduite de Pétunia que j’ai absolument besoin d’elle.

Il sonne.

Hermance.

Qu’est-ce que tu fais ?