Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/275

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ROSINE.

Oh ! oui ! j’aime beaucoup les fruits !

Ils se lèvent.
OCTAVE.

Moi aussi… pas les primeurs… ça n’a pas de goût !… et le matin, le soir… et dans la journée nous nous promènerons sur la plage… À pied… sans toilette… au bord du grand Océan !… Quel magnifique spectacle ! Ah ! cela vaut mieux que l’Opéra, allez !

ROSINE.

Oh ! certainement !… mais nous irons aussi à l’Opéra ?

OCTAVE.

Sans doute !… sans doute !…

ROSINE.

Oh ! quel bonheur !

OCTAVE, à part.

Eh ! en ! je la crois un peu dépensière !

ROSINE, à part.

Quel dommage que Miranda ne soit pas mariée… (Haut.) Monsieur Octave… vous ne connaîtriez pas parmi vos amis un jeune homme riche, bien fait, distingué ?

OCTAVE.

Pour quoi faire ?

ROSINE.

C’est pour une de mes amies… qui a six mois de plus que moi et qui reste demoiselle… comprend-on ça avec cinq cent mille francs de dot ?

OCTAVE.

Cinq cent mille francs ?…