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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/282

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LE JOUEUR.

C’est cent louis que vous me devez !

OCTAVE.

Comment ?… mais j’ai parié avec Dutillet !

LE JOUEUR.

Ce monsieur est sorti… et j’ai pris sa place.

OCTAVE.

Ah ! sacrebleu ! (Au joueur, d’une voix éteinte.) C’est bien, monsieur… laissez-moi votre adresse… je n’ai pas sur moi la somme… et demain… j’aurai l’honneur…

LE JOUEUR.

Voici ma carte, monsieur ; mais ça ne presse pas !… ça ne presse pas !

Il sort suivi des autres joueurs.
OCTAVE.

Cent louis !…

FRUCTUEUX.

Ah ! ma fille danse la polka !…

Il remonte à la porte du fond et regarde.

Scène XII.

OCTAVE, FRUCTUEUX, au fond ; puis POTFLEURY.
OCTAVE, à part.

Cent louis !… quatre cents pièces de cent sous !… que d’économies il me faudra faire !…

Il ôte vivement la seconde paire de gants et met la troisième.

POTFLEURY, entrant, un verre à la main.

Je suis parvenu à enlever un verre de punch !… il m’a fallu boxer.