Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/293

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POTFLEURY.

Attends ! il y a un post-scriptum. (Lisant.) « Décidément, vous direz à Cadet de ne rien faire pour moi ; je mangerai ce qu’il y aura. »

CADET.

Il n’y a rien.

POTFLEURY.

Tu le lui garderas pour demain… aujourd’hui, je lui ménage une surprise… je veux qu’il nous donne un dîner splendide pour fêter son retour… je me charge du menu ! J’ai invité madame et mademoiselle de Boisrosé… je vais inviter aussi Champein, notre quatorzième.

Il entre à gauche.

Scène III.

CADET, seul.

Champein ?… Ah ! oui, ce monsieur qui a soupé avec nous… un aimable jeune homme ! pas fier ! il m’a tutoyé tout de suite.

On sonne, Cadet se dispose à aller ouvrir.
OCTAVE, à la cantonade.

Ouvrez donc !

CADET, effrayé.

Sapristi ! c’est monsieur !… j’aime mieux que ce soit son père qui le reçoive.

Il se sauve à gauche.