Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Hermance.

M. Marjavel voulait la renvoyer… j’ai obtenu qu’elle restât.

Ernest.

Bravo ! On en renvoie jamais une femme de chambre qui a des soupçons…

Hermance.

Il a arrêté des Alsaciens… des gens sûrs… pour nous espionner, sans doute…

Ernest.

Oh ! quelle idée !

Hermance.

On vient !

Elle tombe assise, à gauche, sur le divan.

Ernest, tombe assis, à droite, sur le divan ; il remonte sa montre pour se donner une contenance.

Mais non !… c’est une voiture…

Hermance, se levant.

Une voiture !… Vous m’y faites songer… Méfiez-vous du cocher.

Ernest, se levant en même temps qu’Hermance.

Quel cocher ?…

Hermance.

Et si l’on veut vous faire monter sur le toit… n’y montez pas, c’est très dangereux.

Ernest.

Quel toit ?

Hermance.

Ah ! j’oublie le plus important… j’ai laissé mon éventail dans le fiacre… un cadeau de mon mari.