Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/31

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Ernest.

Mais je suis là, moi, je l’ai trouvé et je l’ai serré dans la poche de mon paletot…

Hermance.

Alors, vite, rendez-le-moi…

Ernest.

Plus tard… Je suis allé ce matin chez mon oncle pour lui emprunter quelque chose… de 1789… et j’y ai oublié mon paletot.

Hermance.

On va le trouver… nous sommes perdus !

Ernest.

Mais ne tremblez donc pas toujours… (Lui prenant la taille.) Je suis discret… prudent…

Le coucou laisse entendre un long échappement, puis sonne lentement deux heures.

Hermance, le repoussant.

On vient !

Elle tombe assise sur une chaise à gauche, près de la cheminée.

Ernest, est allé s’asseoir vivement sur la chaise à droite, près du petit meuble ; après un temps.

C’est pas votre mari… c’est le coucou.

Hermance, se levant.

Oh ! je l’arrêterai… il me fait trop peur.

Ernest, même jeu.

Ah ! c’est ennuyeux de causer comme ça, c’est à peine si nous pouvons nous voir tous les 36 du mois et nous serrer la main entre deux portes.

Hermance.

Ah ! c’est que je ne vis pas !