Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/309

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OCTAVE, à son père.

Ne la quittez pas !

POTFLEURY.

Sois tranquille. Je suis piqué au vif ; elle me va, cette femme, elle me va tout à fait !… nom d’un petit bonhomme !

Il entre vivement à gauche.

Scène XI.

OCTAVE, seul.

Ah ! ah !… je suis content ! j’ai marié papa ! (Apercevant la lettre qui est sur la table à gauche.) Tiens, une lettre pour moi !… (Regardant la suscription avec satisfaction.) Ah !… affranchie… De Romorantin !… (Lisant la lettre.) « Monsieur, les terres sur lesquelles vous me demandez des renseignements valent en effet quatre cent mille francs. Elles ont été léguées à madame de Boisrosé par testament ; mais ce testament, vicieux dans la forme, est attaqué par des héritiers collatéraux. L’affaire est douteuse… Elle se plaide demain. » (Parlé.) C’est aujourd’hui ! (Lisant.) « Je vous enverrai une dépêche dès que le résultat du procès sera connu… » (Se promenant avec agitation.) Diable ! diable ! diable ! mais si elle allait le perdre, son procès… elle serait ruinée !… Et moi qui ai lancé mon père !…


Scène XII.

OCTAVE, POTFLEURY.
POTFLEURY, entrant radieux.

Victoire ! j’ai enlevé ça à la baïonnette !