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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/308

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OCTAVE, bas.

Moi ?

POTFLEURY, de même.

Tiens, chacun son tour, j’en ai fait assez pour toi.

OCTAVE, à madame de Boisrosé.

Enfin il osa lui dire (se jetant à ses genoux.) : « Émilie… je vous aime ! »

MADAME DE BOISROSÉ.

Mon gendre !

POTFLEURY, relevant Octave.

Mais relève-toi donc ! c’est à moi !

OCTAVE.

C’est juste !

POTFLEURY, prenant la place d’Octave aux genoux de madame de Boisrosé.

Émilie, je vous aime ! Vous êtes veuve, je suis veuf, unissons nos deux solitudes.

MADAME DE BOISROSÉ, très-troublée.

Relevez-vous, monsieur Potfleury. Si on vous surprenait !.. un pareil enfantillage !

POTFLEURY.

Non… c’est l’amour, l’amour le plus pur !

MADAME DE BOISROSÉ, se dégageant et remontant.

Laissez-moi ! je ne veux pas… je ne dois pas vous entendre.

POTFLEURY.

Un mot ?

MADAME DE BOISROSÉ.

Plus tard ! demain ! (À part.) Dieu ! que je suis émue !

Elle entre à gauche.