Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/313

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CHAMPEIN, aperçevant Octave.

Eh ! c’est lui !…

POTFLEURY, à Octave.

Petit rogneur d’écus !… petit gratteur de liards !

OCTAVE.

Mon père, mon bon père, je vais vous conter la chose… J’ai pu quelquefois… pour obliger… prêter à six, six et demi…

POTFLEURY.

Va donc toujours !

OCTAVE.

À sept… huit au plus !… mais à quinze pour cent !… ah ! fi !… C’est Dutillet !… c’est cette canaille de Dutillet !… Je lui confie mes fonds… naïvement… et voilà l’usage qu’il en fait ! Ah ! cet homme a bien abusé de ma confiance !

CHAMPEIN, à Octave.

J’en suis persuadé, monsieur… n’en parlons plus !

Il remonte.
OCTAVE.

N’en parions jamais !…

POTFLEURY, à Champein.

Restez, mon ami, j’ai besoin de vous !… (Indigné, bas à Octave.) Gredin, scélérat, vampire !… je te donne cinq minutes pour rompre avec mademoiselle Boisrosé !… je la marié à un autre.

OCTAVE.

Jamais ! Pourquoi ?

POTFLEURY.

Tu es mon fils… ça me suffit… je n’ai pas envie que tu deviennes mon gendre !