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ACTE I


Un salon : porte au fond ; portes latérales ; une fenêtre au fond ; table, chaises, fauteuils, etc.


Scène première

Bougnol ; puis Gaudin

Au lever du rideau, Bougnol est debout devant un portrait de vieille femme accroché au mur. Il tient un papier à la main et récite un compliment qu’il apprend par cœur.

Bougnol, lisant.

"Laure ! ma chère Laure !… Enfin, nous voilà seuls !…" C’est un speech que j’apprends pour réciter ce soir à ma fiancée… quand sa maman sera partie… (Montrant le portrait.) Ca, c’est le portrait de ma grand’tante, mais je me persuade que c’est ma fiancée… (Reprenant son compliment. Lisant.) "Ne tremble pas, enfant, je ne veux pas te faire de peine. Un mari n’est pas un maître… c’est un esclave soumis et tendre… Il se jette à genoux…" (Parlé.) Ah !