Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/322

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

non, ça, c’est une indication… "Soumis et tendre ! " V’lan ! je me jette à genoux !… (Il fait mine de se jeter à genoux et s’arrête.) Ah ! bigre !… mon pantalon me serre trop. Pourvu qu’il n’aille pas me faire des farces… À "soumis et tendre", je vais lâcher un peu la boucle…

Il la desserre.

Gaudin, entrant par la droite, un gros bouquet à la main.

Ce sont les dames de la halle qui viennent féliciter Monsieur, à l’occasion de son mariage…

Bougnol.

Je n’ai pas le temps !… Donne-leur dix francs et dis-leur qu’elles m’ennuient !

Gaudin.

Non, monsieur…

Il va placer le bouquet sur la cheminée à gauche.

Bougnol.

Comment, non ?…

Gaudin.

Si vous voulez me le permettre, je ne leur donnerai que cent sous… et une bonne parole !… Il faut savoir prendre les masses.

Bougnol.

Fais comme tu voudras…

Gaudin, sortant.

Ah dame ! tout le monde ne sait pas prendre les masses !…

Il disparaît.

Bougnol.

Ca me serre encore… Reprenons mon compliment. "Laure ma chère Laure !… Enfin, nous voilà seuls !…"

Gaudin, rentrant avec un autre bouquet.

Monsieur !