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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/365

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Chalandard.

Saperlotte ! ça n’est pas drôle.

Bougnol.

C’est comme ça… Et je me connais… Le calme ne reviendra pas que je n’aie découvert cet infâme Pétrarque qui s’acharne à ma poursuite.

Chalandard.

Au moins as-tu des soupçons sur quelqu’un ?

Bougnol.

J’en ai… J’ai remarqué à table une cravate blanche.

Gaudin, entrant.

Monsieur… qui est-ce qui est chargé d’ôter le couvert dans cette maison ?

Chalandard.

Eh bien, et toi ?

Gaudin.

Ce n’est pas ma besogne. (À Bougnol.) Monsieur… votre beau-père m’a promis une montre en or si c’est un garçon, et en argent si c’est une fille.

Bougnol, brusquement.

Eh ! tu m’ennuies.

Chalandard.

Voyons, ne t’agace pas… Retourne au jardin… le grand air te calmera.

Bougnol.

C’est ça, je vais tâcher de faire parler la cravate blanche, et, si je découvre quelque chose… je lui saute à la gorge et je l’étrangle !

Gaudin.

Monsieur !…