Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/37

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mais ce qu’il y a de sûr… c’est que ce n’est pas à la mienne…

Hermance, s’efforçant de sourire.

Certainement…

Ernest, nerveux et riant.

Ah ! très drôle ! très drôle !

Jobelin, prenant l’éventail des mains de Marjavel.

Voulez-vous permettre ?… (Eclatant.) Juste… je le reconnais… c’est…

Tous.

Quoi ?

Jobelin, se maîtrisant.

C’est… c’est l’éventail d’Anne d’Autriche.

Ernest.

Que je viens d’acheter pour l’offrir à ma cousine Berthe.

Berthe.

À moi ? Oh ! que je suis contente ! (Bas à Jobelin.) Vous voyez bien qu’il m’aime.

Jobelin.

C’est incroyable.

Berthe.

Qu’y a-t-il là d’incroyable ?

Jobelin.

Non, je dis : c’eset incroyable, comme il ressemble à celui que j’ai donné…

Berthe.

À qui ?

Jobelin.

À Anne d’Autriche !… Ah ! je ne sais plus ce que je dis !

Berthe et Jobelin remontent au fond.