Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/62

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Marjavel.

Comment dites-vous ?

Ernest.

C’est de la prostration.

Marjavel.

Ce n’est pas dangereux ?

Ernest.

Non.

Hermance, rentrant avec une tasse de thé et une petite casserole qu’elle pose à terre près d’elle ; à Marjavel.

Tiens, mon ami, une tasse de thé.

Elle s’assied à sa droite, Ernest à sa gauche.

Marjavel, portant la tasse à ses lèvres.

Merci… c’est trop chaud. (Hermance souffle avec Ernest sur la tasse.) C’est de la prostration que j’ai… (Il boit.) Ce n’est pas dangereux.

Hermance, prenant la casserole.

Vous, monsieur Ernest, faites le cataplasme.

Elle lui donne la casserole.

Ernest, se levant très surpris.

Moi ?

Il va à la cheminée.

Hermance, elle prend la tasse et la pose sur la petite table de droite.

Oui… tournez ! tournez !

Ernest, à part, tournant la cuiller avec fureur.

Et on appelle ça un rendez-vous d’amour !