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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/69

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Jobelin, descendanten scène.

Voyons, qu’est-ce que tu veux !

Krampach.

Le concierge m’a remis une lettre…

Jobelin.

Donne…

Krampach.

Un instant !… C’était-y vous… c’était-y lui, ou c’était-y le bourgeois qui connaît le fiacre 2114 ?

Jobelin, vivement.

Le fiacre ? c’est moi… Plus bas !

Krampach.

Je ne dis rien.

Il lui donne la lettre.

Jobelin, décachetant la lettre et lisant, à part.

"Cancre ! " (Parlé.) Il m’a reconnu malgré mes lunettes bleues. Oh ! les pressentiments de Mélanie ! (Lisant.). "Cancre ! " (Krampach écoute ; Jobelin s’en aperçoit, il le repousse, Krampach gagne la cheminée, et examine ce qu’il y a dessus, ainsi qu’Ernest.) "Je te découvre enfin ! " (Parlé.) Au bout d’un an. (Lisant.) "Quand on se promène en fiacre avec une petite dame, on ne donne pas vingt-cinq centimes au cocher comme les gens vertueux." (Parlé.) Je croyais en avoir donné trente. (Lisant.) "Je pourrais faire du scandale, mais je suis honnête… j’aime mieux t’emprunter cinq cents francs." (Parlé.) Hein ? (Lisant.) "Je les attends sous le septième bec de gaz ; si je ne les ai pas dans une heure, je t’en demanderai mille. Signé : n° 2114." (Parlé.) Un scandale !… Il dirait tout à Marjavel. (Se fouillant.) Je ne dois pas hésiter. (À Krampach.) As-tu cinq cents francs sur toi ?