Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/178

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Auguste, montrant la table

Monsieur… ça va refroidir.

Ernest, à part

Comme il est pressé ! (Haut.) Malheureux, tu comptes sans doute sur l’impunité… mais ce macaroni, je puis le faire analyser ; car aujourd’hui il n’y a plus de secrets pour la science… La chimie a su trouver des appareils… qui permettent de découvrir de l’arsenic dans un bâton de chaise.

Auguste

Monsieur ne me parait pas avoir bien faim.

Ernest

Je pourrais me transporter immédiatement chez le procureur impérial…

Auguste

Il est à la chasse…

Ernest

Mais non !… mais non !… Je serai clément, car j’ai eu des torts envers toi… torts involontaires… j’ignorais que cette Julie fût ta femme,..

Auguste

Ah ! Monsieur, pour ce qui est de Julie, je vous engage à ne pas continuer votre petite balançoire… J’ai dans ma poche la preuve de son innocence…

Ernest

La preuve… Ah ! c’est un peu fort.

Auguste

Nous avons un télégraphe de nuit à Fontainebleau… et je l’ai fait jouer. (Tirant une dépêche de sa poche.) Lisez !

Ernest, lisant

« Imbécile… »