Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/209

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qu’il faut faire ? Il faut prendre un parti… Il est là dans l’orangerie… qui attend…

Piget.

Moi, à ta place, j’accepterais ses excuses.

Pomadour.

C’est que… j’aurais l’air de reculer.

Piget.

Tu ne recules pas, puisque c’est lui qui te fait des excuses !

Pomadour.

C’est juste !… De quoi s’agit-il, au bout du compte ?… D’un baiser ?… Ah ! s’il s’agissait… comme pour toi… d’une de ces injures qui déshonorent un homme à tout jamais…

Piget.

Hein ?

Pomadour.

Mais pour un simple baiser !… Nous serions au jour de l’An… on se la souhaite… je n’aurais rien à dire !… et parce que nous sommes au mois d’août, le préjugé… le stupide préjugé exige que je me fasse transpercer !… Allons donc !… Va me chercher ce monsieur.


Scène XI

Les mêmes, Courtin ; puis Madame Pomadour
Courtin, entrant avec deux épées.

Voilà les épées… Ta femme me suit.