Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/211

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Pomadour.

Oh ! si légèrement !…

Madame Pomadour.

Mais non !… Tu ne soufflas pas mot… Alors une pensée me traversa l’esprit !… Est-ce qu’il aurait peur ?

Courtin.

Oh !

Pomadour.

Mille canons !

Madame Pomadour.

Oh ! pardonne-moi… j’étais folle, injuste… et la preuve, c’est que tu vas exposer ta vie pour moi.

Pomadour.

Oui… c’est-à-dire… (À part.) Elle avait bien besoin de venir.

Piget, à part.

C’était arrangé.

Madame Pomadour.

Oh ! mais sois tranquille… je serai forte aussi… Je sais qu’il est des injures qu’un homme de cœur ne peut supporter.

Pomadour.

Parce que nous sommes au mois d’août… nous serions au mois de janvier…

Madame Pomadour.

Tiens, Edmond… je suis fière de toi… (Elle lui saute au cou et l’embrasse.) Maintenant, va te battre !

Elle prend les deux épées des mains de Courtin et les donne à son mari.