Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/212

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Pomadour.

Tout de suite… (À part.) Ne me parlez pas des femmes dans les affaires d’honneur… Ça vous énerve.

Madame Pomadour.

Où est ton adversaire ?

Pomadour.

Dans l’orangerie.

Madame Pomadour.

Appelez-le.

Pomadour.

Un instant, que diable ! (À part.) Est-elle pressée !… (Haut.) Avant de commencer la lutte, j’ai besoin de causer quelques instants avec mes témoins… Toi, rentre ; ma chère amie, ta place n’est pas ici… nous allons arranger l’affaire… ça s’arrangera… Venez, messieurs !

Il disparaît dans le jardin, suivi de Courtin et de Piget.

Scène XII

Madame Pomadour, Adolphe
Adolphe.

Je m’ennuie dans son orangerie : il y fait une chaleur ! (Apercevant les bouteilles sur la table.) Ah ! de la bière.

Il boit plusieurs verres coup sur coup.
Madame Pomadour, au fond.

Pauvre homme !… j’éprouve pour lui… ce que je n’avais jamais éprouvé… Il me semble que je l’aime !… mais je ne veux pas qu’on le tue !…

Adolphe.

Ah ! ça va mieux.