Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/224

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Adolphe, et Madame Pomadour.

Oh !

Pomadour.

C’est trop ?… Mettons cent francs ! je n’en fais pas une question d’argent… Je n’ai pas besoin de vous dire que cette somme n’entrera pas dans ma caisse, car je ne saurais sous quel chapitre la faire figurer sur mes livres… Elle sera employée intégralement à l’édification de notre maison d’école.

Courtin et Piget.

Bravo !

Pomadour.

Il est bon que, de temps à autre, l’obole du pécheur vienne grossir le budget de la moralisation des masses !

Adolphe.

Monsieur, je ne marchanderai pas… j’accepte le chiffre de deux cents francs.

Pomadour, touché.

Ah !

Adolphe.

Mais, comme j’ai failli deux fois… c’est quatre cents francs que j’aurai l’honneur de vous remettre.

Pomadour, lui serrant la main avec effusion.

Bien, jeune homme !

Adolphe.

Ne me remerciez pas. (Regardant madame Pomadour.) Car, à ce prix, j’y gagne encore.

Pomadour, transporté.

C’est tout à fait un homme du monde.

Courtin.

Je te l’avais bien dit.

Pomadour.

Enfin ! l’affaire est arrangée. (À Adolphe.) Embrassez ma