Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/242

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Amélie.

Au fait, c’est étrange !

Olympe.

C’est abominable ! Quelquefois, j’écoute à la porte… c’est mal, mais c’est par raison.

Amélie.

Eh bien ?

Olympe.

Je n’entends rien… Seulement, papa fait la grosse voix comme un bourdon, l’amoureux disparaît et je continue à rester fille.

Amélie.

Pauvre enfant !… Ça ne peut pourtant pas durer ainsi !

Olympe.

Je crois bien que ça ne peut pas durer ainsi !…

Amélie.

Il faudrait savoir… Mais j’y pense… je ne peux voir mon mari que demain… après deux heures on n’entre plus… d’ici là, je puis m’occuper de toi, de ton bonheur… Je vais demander ta main à ton père.

Olympe.

Toi !… mais pas du tout !

Amélie.

Eh bien ! voyons, n’as-tu pas peur que je t’épouse ? De cette façon, j’aurai avec lui cette entrevue si mystérieuse, si redoutable, et…

Olympe.

Eh bien ! oui… mais comment ?

Amélie.

Le meilleur moyen de prouver que je suis un homme,