Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/37

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Jean.

Avec plaisir. (Il ouvre l’enveloppe et lit.) Air de la Famille de l’apothicaire…

Tous, étonnés.

Hein ?

Jean, lisant

La fièvre brûle un cœur qui n’a
Plus qu’un espoir pour qu’on le sauve !
Que vos yeux soient son quinquina,
Votre bonté sa fleur de mauve !

Suzanne.

Assez !

Agnès, riant et allant à Suzanne.

Ah ! c’est charmant !… tu as fait la conquête d’un pharmacien !

Jean, riant aussi.

C’est adorable !

Suzanne, se levant et passant dépitée.

Je ne vois rien de comique là-dedans. (À Jean.) Mon oncle, vous passerez ce soir chez M. Bigouret pour retirer ma recette à laquelle je tiens beaucoup… et vous lui remettrez les inconvenances de son commis.

Jean.

Soyez tranquille… je serai énergique… et pas moelleux !

Il va s’asseoir dans un fauteuil près de la cheminée.

Agnès.

Voyons, calme-toi… je n’en parlerai à personne… Qu’est-ce que nous ferons ce soir ?

Elle s’assoit sur le pouf.