Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/399

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Geindard.

C’est vrai… vous ne savez pas… Figurez-vous que j’ai été victime d’un gredin qui m’a tiré un coup de fusil.

Gatinais.

Ah bah !

Madame Gatinais.

Où ça ?

Geindard.

Ah ! je ne peux pas le dire aux dames !…

Madame Gatinais.

Je vous demande dans quel pays ?

Geindard.

En France, madame, à Antony ! pendant que j’étais tranquillement à cheval sur un mur, en train de tailler ma vigne.

Gatinais, à part.

Ma victime !… mon chat !

Madame Gatinais.

Ah ! pauvre homme. Asseyez-vous donc !

Geindard.

Merci, madame… Je ne m’assois plus depuis l’événement ; je ne peux me coucher que sur le ventre… Je suis venu debout dans le chemin de fer.

Madame Gatinais.

Ah ! c’est affreux !

Geindard.

Ca me gêne beaucoup pour exercer mon état de tailleur… On n’a pas encore pu extraire la balle.