Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/439

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Gaudiband, à part.

Tiens ! je n’ai pas envie de donner les cent mille francs ! (Haut.) Mais pardon… je n’ai pas de place réservée… et je tiens à être sur le devant… Nous nous retrouverons à l’audience.

Il sort par le fond.

Madame Gatinais, à Julie.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Julie.

Je n’y comprends rien, maman…

Le Garçon, arrivant de la gauche.

Ces dames sont servies.

Madame Gatinais.

Nous voici (À son mari qui paraît à gauche.) Attends-nous ! le temps d’avaler une tasse de chocolat.

Elle entre à droite avec sa fille, qui est entrée la première.


Scène VIII

Gatinais, seul ; puis Le Garçon
Gatinais.

Je viens de voir mes collègues… impossible de les convaincre… Je leur ai pourtant payé le café… mais il a contre lui la noisette, la bourre, le clou… Enfin, j’ai fait tout ce que j’ai pu !… Mais du moment que la fatalité s’en mêle… car il a une déveine, ce Blancafort !… Quelle étoile ! les noisetiers eux-mêmes sont contre lui !… Bah ! il fera six mois… il n’en mourra pas… J’irai le voir tous les dimanches… je lui porterai quelques petites douceurs… Eh bien, c’est égal, je sens là quelque chose… Non ! je ne suis pas content de moi. (Appelant.) Garçon !