Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/49

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Eusèbe.

Touchez pas !

Bigouret.

Je vais me gêner !

Eusèbe.

Non !

Bigouret.

Si !

Eusèbe, tombant sur Pepitt.

Non !

Pepitt.

Prenez donc garde !

Eusèbe, à Pepitt.

Vous, laissez-moi tranquille, je ne vous connais pas !

Pepitt.

Imbécile !

Il sort par la gauche, premier plan.

Eusèbe, il a son parapluie à la main. Courant à la porte de la pharmacie et frappant. - Rendez-moi mes effets !… Je veux mes effets ! Butor ! animal ! Il ne répond pas… (Revenant en scène.) C’est vrai, parce qu’il a été autrefois capitaine dans la garde nationale, il se croit le droit de piétiner sur ses commis ! (S’adressant à la porte.) Les commis sont des hommes, entends-tu ! ils votent ! (Au public.) Il vient de se passer là un drame poignant… L’oncle… le commandeur… est entré dans le laboratoire comme un furieux… avec un revolver caché dans un étui à lorgnette… il a remis mes vers au patron en lui disant : "Tenez, voilà les saletés que votre commis se permet d’adresser à ma nièce !… Flanquez-lui un poil ! " Et il est sorti avec son air grandiose… et son revolver !…