Aller au contenu

Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/163

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Mouillebec, mettant ses lunettes.

Voyons ?… "Panthéon Nadar…" Panthéon… je comprends ça… ça vient du grec…

Alidor.

Ça signifie bâtiment !

Mouillebec.

Mais Nadar ?… c’est Nadar qui m’embarrasse… je cherche la racine…

Alidor.

Ne vous fatiguez pas… nous la demanderons au garçon !

Il jette son trognon de pomme par terre.

Mouillebec, le ramassant et le portant dans la cheminée.

Je vous en prie, monsieur le marquis, ne jetez pas vos trognons sur le tapis… nous sommes dans le monde !

Alidor.

Peut-on s’asseoir ?

Mouillebec.

Je n’y vois pas d’inconvénient.

Tous deux s’asseyent, Mouillebec sur le sofa, Alidor près du guéridon de gauche.

Alidor.

Je n’ai pas l’habitude de marcher sur le pavé… les pieds me font mal… je donnerais bien quatre sous pour ôter mes botte. (Faisant un mouvement.) Bah ! je vais les ôter !

Il se lève.

Mouillebec, vivement et se levant.

Arrêtez ! ça ne se fait pas !… à moins d’en avoir obtenu l’autorisation préalable de la maîtresse de la maison…

Alidor.

Je connais les convenances… j’attendrai que cette dame soit là !…

Il se rassied.