Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/164

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Mouillebec, se rasseyant aussi.

Tiens ! j’ai oublié d’écrire les pommes… (Il tire un calepin de sa poche.) Comme l’argent file à Paris ! (Lisant sa dépense.) "Un fiacre pour aller rue Taitbout chez le comte de Furetières… trente sous."

Alidor.

C’est pas cher… deux chevaux, quatre roues… et un cocher…

Mouillebec.

Oui… mais c’est trente sous de fichus !…

Alidor.

Son portier nous a dit : "Il n’y est pas… il est à Clichy pour dettes…"

Mouillebec, lisant.

"Deuxième fiacre pour nous faire conduire à sa villa de Clichy pour dettes… trente sous." Il faut convenir qu’il habite une jolie maison !

Alidor.

Je vous en réponds… et il a un soldat à sa porte… même qu’il était dans sa guérie.

Mouillebec.

Guérie… Guérite !

Alidor.

Comment ! guérite à présent ? c’est vous-même qui m’avez dit guérie !

Mouillebec.

Guérie… pour la migraine !… mais pour le soldat… guérite !

Alidor.

Mais qu’est-ce que ça lui fait au soldat ? Guérie ! guérite ! ah ! voilà un mot asticotant !