Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/256

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Alidor.

Et pour trois jours !… Faudra nous lever de bonne heure…

Mouillebec.

Oui… je veux lire l’Enéide !

Madame Taupin.

Ça sera bien gai !

Alidor, à Rosa.

Ah ! allons-nous effeuiller des marguerites ! (Tirant un bouquet de sa poche.) Si nous commencions ?

Rosa, lui faisant sauter son bouquet.

Ah ! vous m’ennuyez, avec vos marguerites !

Alidor.

Comment !

Rosa.

Quand on aime véritablement une femme, on ne s’amuse pas à écosser des marguerites !

Madame Taupin, à Mouillebec.

Ni à mâchonner l’Enéide !

Rosa.

On le lui dit… on le lui prouve… on lit dans ses yeux… on comprend ses regards…

Madame Taupin, à Mouillebec.

Ses prévenances… ses petites soupes…

Mouillebec, illuminé.

Ah ! mon Dieu !

Alidor, de même.

J’ai des crampes d’estomac !