Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/311

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Montdouillard.

Non, vous ne vous trompez pas !… allez toujours !

Criqueville.

Grand, généreux, brave, loyal…

Montdouillard, à part.

C’est inouï ! il n’oublie rien !

Criqueville.

Mais… horriblement dangereux auprès des femmes…

Montdouillard, modestement.

Oui, je suis un peu gueugueux !

Criqueville.

Enfin, monsieur, cet admirable gilet me révèle chez vous un mérite bien rare… celui qui fait l’homme supérieur, l’homme vraiment accompli…

Montdouillard.

Lequel ?

Criqueville.

Vous n’aimez pas les compliments… vous détestez la flatterie…

Montdouillard.

C’est vrai ! (À part.) Ma parole, c’est écrasant !

Criqueville.

Eh bien, monsieur, vous voyez…

Montdouillard.

Oui ! très bien pour les qualités… mais les défauts ! mes défauts ?

Criqueville, à part.

J’ai une faim de crocodile ! (Haut.) Permettez… (Après avoir lorgné le gilet.) Pas un seul !