Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/327

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Criqueville, paraissant sur le perron.

Qui est-ce qui me demande ?

Antoine, mystérieusement.

Chut ! approchez !

Criqueville, descendant.

Eh bien ?

Antoine.

C’est moi !

Criqueville.

Que le diable t’emporte ! Que veux-tu ?

Antoine.

Je voudrais avoir cent sous pour déjeuner…

Il tend la main.

Criqueville.

Cent sous ?… Il est facétieux… Est-ce que je les ai ?

Antoine.

Alors, donnez-moi la clef… je vas aller les chercher.

Il tend la main.

Criqueville.

Quelle clef ?

Antoine.

De votre domicile… À propos, où demeurons-nous ?

Criqueville.

Tiens ! c’est vrai ! Nous ne demeurons pas !

Antoine, à part.

Sapristi ! pas d’argent et pas de domicile !… Ah ! si la place n’était pas si bonne ! (Haut.) Mais je ne peux pourtant pas vivre comme ça !