Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/328

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Air de Madame Favart

N’avoir, monsieur, pour toute subsistance,
Qu’un pardessus qu’on porte sur le bras…

Criqueville

C’est très joli !

Antoine

Mais pas comme pitance !
Mon estomac rêve d’autres repas !

Criqueville

Veux-tu, gratis, un festin confortable ?

Antoine

Mon sort, pour lors, serait un des plus beaux !

Criqueville

Eh bien, mon cher, souviens-toi de la fable :
Fais le renard… et trouve des corbeaux.
Rappelle-toi le renard de la fable…
Imite-le, fais chanter les corbeaux !

Antoine.

Sur le boulevard des Italiens ?

Criqueville.

Il y en a partout ! (Apercevant une marchande de gâteaux qui entre par la droite et traverse.) Tiens ! voilà une marchande de gâteaux !

La marchande de gâteaux en offre à l’Anglais.

Antoine.

Vous croyez ?

Criqueville.

Parbleu !

Antoine.

Je vas essayer ! (Il lui prend la taille.) Eh ! bonjour, ma petite mère !