Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/335

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Sulpice ! (Caressant son gilet.) Mon Dieu ! la jolie étoffe ! quelle jolie étoffe !

Montdouillard, à part, se pavanant.

Il est très spirituel… mais le café refroidit.

Il veut remonter.

Criqueville, le retenant.

Dites donc, Sulpice… est-ce qu’il n’y aurait pas moyen de s’en procurer un peu de vos éventualités ?

Montdouillard.

Pour vous, cher enfant… il y en a toujours !

Criqueville, avec effusion.

Ah ! brave ami…

Montdouillard.

Allons donc… entre nous.

Il remonte prendre son café.

Criqueville, à part.

J’en demanderai mille… ça fera mon compte. (Apercevant Bartavelle qui fume à droite, près du perron.) Bartavelle ! est-ce que vous êtes malade ?

Bartavelle.

Non… je suis ennuyé.

Criqueville.

Est-il possible ! un homme qui a de si beaux chevaux ! (À part.) Il faut flatter ses chevaux à celui-là !

Bartavelle, douloureusement.

Criqueville… j’ai une jument qui ne se nourrit pas… vous savez, Mauviette…

Criqueville, affectant la plus vive douleur.

Ah ! mon Dieu ! mon Dieu !… Mauviette qui ne se nourrit pas.