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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/388

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Flavigny.

Journaliste ?… oh non !… (Très doucement.) Coupe-jarret !…

Criqueville.

Monsieur de Flavigny !…

Flavigny, avec calme et noblesse.

Monsieur de Criqueville… il y a deux manières de mordre… celle du lion et celle du serpent… Je crois que M. Z… n’a pas choisi la bonne… Dites-lui de ma part qu’il a pris un mauvais moyen pour obtenir sa place… Je lis souvent avec bonheur et reconnaissance les critiques loyales et désintéressées… mais, quand elles sont dictées par la haine ou l’intérêt… j’ai pour habitude de n’en faire aucun cas.

Il jette le journal dans le chapeau de Criqueville, s’incline froidement et sort à gauche.


Scène V

Criqueville ; puis Montdouillard ; puis Renaudier ; puis Antoine
Criqueville, froissant le journal.

Eh bien, tant mieux ! il a raison ! c’est mal, ce que j’ai fait !… c’est grossier ! je ne mérite pas de réussir.

Montdouillard, traversant rapidement au fond, de gauche à droite, et donnant la main à une dame.

Oui, belle dame !… allez chez Lubin, on ne vous en donnera pas !

Criqueville.

Ah ! je m’en veux !…

Il jette le journal dans le feu.