Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/439

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Bourgillon.

Voyons, du courage !… il compte sur vous…

Loiseau.

Ce serait impoli…

Mistral.

Non… je ne peux pas aller manger sa soupe et lui dire au dessert : "Vous savez bien, votre fille ?… Eh bien !…" Non, c’est impossible !

Bourgillon.

Diable !… alors il faudrait le faire prévenir, ce pauvre Blancminet… lui annoncer l’accident… Loiseau !

Loiseau.

Ah ! non ! pas moi !… vous, patron !

Bourgillon.

J’ai mal à l’estomac ! il faut quelqu’un d’adroit pour lui raconter ça doucement… Allez… Loiseau, allez !

Mistral.

Allez, Loiseau.

Loiseau.

Comme c’est agréable !… dire doucement à quelqu’un que sa fille est en cendres ! (Mettant son pince-nez avant de sortir.) Enfin ! j’y vais !… (À part.) En voilà un dimanche !

Loiseau sort par le fond et Antoine rentre à droite.


Scène XII

Mistral, Bourgillon
Bourgillon, à Mistral.

Voyons, du courage !… voulez-vous prendre une cerise ? ça vous remettra…