Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/276

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Caroline, regardant le salon.

Mais papa… qui attends-tu donc ce soir ?

Letrinquier, à Nina.

Faut-il lui dire ?

Mademoiselle Nina.

C’est le plus simple.

Letrinquier.

Eh bien, ma fille, il s’agit…

Mademoiselle Nina.

De te présenter un prétendu.

Caroline.

Ah !

Letrinquier.

M. Paul Tacarel.

Mademoiselle Nina.

Architecte.

Letrinquier.

Qui m’est chaudement recommandé par mon notaire, maître Toupineau.

Caroline.

Est-il brun ou blond ?

Mademoiselle Nina, pudiquement.

Ma nièce !

Letrinquier.

Maître Toupineau ne s’explique pas sur sa nuance… Voici sa lettre… (Gêné pour ouvrir sa lettre, il passe le sucrier d’argent et la peau à sa fille ; elle frotte machinalement. Lisant.) "Cher monsieur Letrinquier… je crois avoir enfin trouvé un prétendu pour votre fille. M. Paul Tacarel. Il se