Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/275

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Arsène, à part.

Ca m’a encore l’air d’une baraque, cette maison-là !…

Il sort avec Victoire, à droite, au fond.


Scène II

Letrinquier, Mademoiselle Nina ; puis Caroline
Mademoiselle Nina.

Encore une jolie acquisition que nous avons faite là.

Letrinquier.

Il se dégourdira. (Inspectant le salon.) Voyons si rien ne cloche… si rien n’a l’air affecté… apprêté… (Il range quelque chaises.) Vous savez ce dont nous sommes convenus ?

Mademoiselle Nina.

Oui, il faut avoir l’air…

Letrinquier.

De ne pas avoir l’air… C’est parfaitement ça !…

Caroline, venant de la gauche, deuxième plan, très habillée, fleurs et rubans dans les cheveux, bracelets.

Ma tante, voulez-vous m’agrafer mon bracelet ?

Mademoiselle Nina.

Viens, mon enfant !… (Elle remet à Letrinquier le sucrier d’argent qu’elle frottait, ainsi que la peau, et agrafe le bracelet de Caroline. À son frère.) Eh bien ! regardez-la !

Letrinquier, frottant machinalement le sucrier et examinant sa fille.

Toilette simple et sans prétention… Très bien, ma fille !…