Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/397

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qu’est-ce que je vous ai fait ? M’empailler à vingt-sept ans !

Duplan.

Je ne veux pas t’empailler… Je veux seulement t’empêcher de faire des sottises…

Maurice.

Quelles sottises ?…

Duplan.

Mon ami, tu es un charmant garçon ; tu es bon, généreux, sobre, instruit.

Maurice.

Amadouez-moi… je vous vois venir…

Duplan.

Mais tu as un défaut… tu es faible, irrésolu… tu te laisses dominer par ceux qui t’entourent… je ne t’en veux pas… je suis de même…

Maurice.

Moi ? ce matin encore, j’ai flanqué mon domestique à la porte… il s’était mis dans mes bottes !

Duplan.

Oui, avec les hommes, ça va encore… mais avec les femmes !

Maurice.

Ah ! les femmes !… elles sont si gentilles.

Duplan.

Certainement, elles sont gentilles… du moins, elles étaient gentilles… mais, contre elles, tu n’as pas de défense… Le premier minois chiffonné qui se présente… te voilà pris ! tu tiens de ton père… autrefois…

Maurice.

Oh ! vous exagérez…