Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/40

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Albert, entrant par le fond, à gauche.

Vous pouvez ranger par là, j’ai fini.

Juliette.

Bien, monsieur.

Elle sort avec la valise par la même porte que Muserolle.

Albert.- Plus personne ! Vite, un billet pour Lucie ! , je viens d’apprendre que l’on partait pour Bondy. (Il se met à table et écrit.) "Il faut que je vous voie une dernière fois !… J’irai demain à Bondy. La vie n’est plus pour moi qu’une vallée de larmes… Faites-moi inviter à déjeuner. À demain." (Pliant son billet.) Là… Employons le truc ingénieux que m’a légué mon oncle Fragil, le notaire… C’est même : tout ce qu’il m’a légué. (Il dévisse sa canne et y introduit le billet.) Lucie le connaît, c’était notre moyen de correspondance à la pension… À présent, dans le porte-cannes. (Il va déposer sa canne dans le porte-cannes. On entend du bruit au-dehors.) On vient ! Ni vu ni connu !

En ce moment, le marquis entre par le fond donnant le bras à Blanche ; il est suivi de Gargaret donnant le bras à Lucie ; Dupaillon ferme la marche.

Le Marquis.

Voilà qui est fait ! Il n’y a plus à dire non !

Gargaret, à Lucie.

Nous serons bien heureux… tu verras.

Il l’embrasse.

Lucie, baissant les yeux.

Finissez, monsieur !…

Albert, à part.

Manant !

Le Marquis.

Nous venons d’assister à une cérémonie bien é