Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/86

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Le Marquis.

C’est-à-dire libre de votre cœur et de votre main… (Soupirant.) Le cœur, vous me l’avez donné… mais la main, je l’attends toujours.

Blanche.

Plus tard… nous verrons… (À part.) Il tombe bien… Et Muserolle !

Le Marquis.

Toujours des atermoiements ! Tenez, parfois il me vient des soupçons… Je crois que vous en aimez un autre ! et alors !… (Il tousse.) C’est mon cure-dent !

Blanche.

Ah ! Inès ! vous me brisez… vous me faites bien du mal !

Le Marquis.

Ah ! pardon ! je blasphème !… (Il tousse de nouveau.) Le temps va changer… mais, alors, épousez-moi…

Blanche, embarrassée.

J’y songe… Je m’en occupe… J’attends le consentement de ma famille.

Le Marquis.

Ta ta ta !

Blanche.

En France, ce n’est pas comme dans votre pays, vous vous mariez sous un palmier, et tout est dit.

Le Marquis.

C’est bien plus simple. Mais je suis las de cette vie irrégulière, de cette vie de cascadeur… Il faut que ça finisse ! Je vous donne jusqu’à demain matin pour réfléchir…

Il remonte.