Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/120

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Martin.

Mais je ne vous demande pas ça ! Défendez-vous, au contraire… tâchez de le… (se reprenant) de l’éviter !… mais ne vous servez pas de son truc, c’est à lui ce truc, c’est le truc de la famille… Cherchez-en un autre… un bon ! un meilleur ! (Avec émotion.) Adieu… et bonne chance !

Agénor.

Nous ne nous reverrons probablement jamais…

Martin, très ému, sur la porte de sa chambre.

Après tout, je ne le connais que depuis quinze jours, cet Espagnol !… prenez son truc si vous voulez !

Agénor.

Ah ! tu as beau dire, tu m’aimes toujours !

Martin.

Non, monsieur… là où il n’y a plus d’estime, il ne saurait y avoir d’amitié.

Il rentre dans sa chambre.


Scène XII

Agénor ; puis Loïsa
Agénor, seul.

Plus d’estime !… Il me couvre de son mépris ! Ah ! je suis maudit ! (Il s’arrache les cheveux, regarde sa main noircie et l’essuie avec son mouchoir.) Ces coiffeurs de Genève ont de bien mauvaise pommade. (Apercevant Loïsa, qui entre de gauche.) Vous, madame ?

Loïsa, à part.

Ah ! monsieur Agénor !