Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/124

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Loïsa.

Oh ! ne parlons pas de ça !

Hernandez, se jetant à ses genoux.

Dites un mot, señora, et je dépose mon trône à vos pieds.

Loïsa.

Ah ! Hernandez… ne me tentez pas ! (Languissamment.) Vous êtes donc veuf ?

Hernandez, se relevant.

Hélas non !

Loïsa, se levant.

Vous m’offrez votre trône… Et votre femme ?

Hernandez.

La reine ? J’ai pensé à elle… je lui donnerai une place dans ma lingerie… rien à faire !… Abandonnez-vous à moi, c’est le ciel que je vous ouvre.

Loïsa.

Et mes devoirs ?

Hernandez.

Lesquels ?

Loïsa.

Je ne sais pas ce que je dis… vous me grisez, vous me charmez… et puisque mon mari a oublié sa mission, qui est de me protéger… don Hernandez, ramenez-moi chez ma mère !

Hernandez, la serrant dans ses bras et l’embrassant.

Ta mère ! c’est moi qui serai ta mère ! c’est moi qui serai ta mère !