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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/123

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Loïsa, effrayée, passant à droite.

Mais alors, je suis perdue !

Hernandez.

Ca m’en a l’air… Il est furieux… il rumine une vengeance dans la manière des Borgia.

Loïsa.

Ah ! mon Dieu !

Hernandez, à part.

Ca prend ! (Haut.) Si vous m’en croyez, vous ne mangerez rien tant que vous serez en Europe.

Loïsa.

Merci bien !

Hernandez.

Excepté des œufs à la coque, parce qu’on ne peut rien fourrer dedans.

Loïsa, éperdue, passant à gauche.

Mais que faire ? que devenir ? Je ne peux pas rester ici !

Elle s’assied près de la table.

Hernandez.

Je vous offre un asile ! Venez dans mes États.

Loïsa.

Ah ! non, c’est trop loin !

Hernandez, s’approchant d’elle.

Une promenade… toujours sur l’eau… Vous ne connaissez pas mon pays… Quelle nature ! le ciel est bleu, la mer est bleue, la terre est bleue… Vous serez continuellement en palanquin… et, la nuit, je vous donnerai quatre Indiens dans leur costume national, pour écarter les mouches de votre gracieux visage… Quant à la nourriture…