Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/130

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Agénor, s’éloignant.

Pour jamais !… pourrons-nous nous écrire ?

Martin.

Bien entendu.

Agénor.

Fatal honneur !

Martin.

Fatal honneur ! (Il s’assoit devant la table et prend machinalement un jeu de cartes.) Quand je pense qu’un jour, cet homme s’est battu pour moi… qu’il a exposé son sang !…

Agénor, s’approchant de la table.

Vous m’avez bien sauvé de la déconfiture.

Il s’assied en face de Martin.

Martin.

Ne parlons pas de ça ! (Par habitude.) Coupe donc.

Agénor, coupant.

Ah ! ne l’oublierai jamais ! J’ai pu être étourdi, léger même… mais je ne suis pas un ingrat. On ne m’a jamais accusé d’être un ingrat.

Martin, qui a donné les cartes.

C’est vrai… vous avez d’autres défauts.

Agénor, annonçant son jeu.

Soixante de dames !

Martin, bondissant.

Encore !