Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/172

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Monnerville.

Oui, madame. Il y a trois ans, j’ai été assez heureux pour lui sauver la vie.

Verdinet, à part.

Hein ?… qu’est-ce qu’il chante ?…

Monnerville.

Il pêchait, à la ligne… au bord de la Marne.

Madame Désaubrais, riant.

Vous pêchez à la ligne ?

Verdinet.

Moi ?

Henriette.

Tu ne m’avais jamais parlé de ce talent-là ! Oh ! que je voudrais donc te voir avec un grand bâton !

Elle rit.

Verdinet, à part.

Il me rend ridicule, à présent. (Haut.) Je pêche… c’est-à-dire…

Monnerville, lui coupant la parole.

Il était sur un train de bois…comme ça… occupé à ne rien prendre… Tout à coup, le pied lui glisse, il disparaît…

Henriette et Madame Désaubrais.

Ah ! mon Dieu !

Verdinet.

Mais non.

Monnerville.

Hein ?… Vous aviez disparu !… Moi, rêveur au pied