Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/185

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Verdinet, vivement.

C’est ça, magnétisez ma tante. (Bas à madame Désaubrais.) C’est un bon tour à lui jouer.

Madame Désaubrais, piquée.

Qu’appelez-vous un bon tour ?

Verdinet.

Non… ce n’est pas cela que je voulais dire.

Monnerville.

Que viens-je d’apprendre, mesdames, il nous faut renoncer à notre partie ?

Verdinet.

Complètement. (Avec ironie.) Vous m’en voyez désespéré.

Monnerville.

C’est une heure de plaisir dont vous me privez. (À madame Désaubrais.) Et je demande la permission de la passer auprès de vous.

Madame Désaubrais.

Mais, bien volontiers, monsieur. (Bas à Verdinet.) Il est parfaitement élevé, ce jeune homme.

Verdinet, à Monnerville.

C’est ça, tenez compagnie à ma tante. Henriette et moi, nous allons faire un tour de jardin.

Madame Désaubrais, bas à Verdinet.

Vous n’y pensez pas !

Verdinet, bas.

Quoi donc ?

Madame Désaubrais.

Me laisser seule avec ce jeune homme !