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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/231

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MADAME CHAMEROY.

Un petit antique…

CHAMEROY.

Mais le total ?

PAUL, riant.

Le total ! le total ! On n’achèterait jamais rien, si on s’occupait avant de ce qu’il faudra payer après.

MADAME CHAMEROY.

Mais enfin ?

PAUL.

Eh bien, entre vingt-cinq et soixante mille francs !

CHAMEROY, éclatant.

Ah ! par exemple !

PAUL.

Peut-être moins ; nous verrons ?

MADAME CHAMEROY.

Oui, c’est cela !… nous verrons ! nous chercherons !… nous examinerons !…

PAUL.

Comment !… Examiner ? chercher ?… (Tirant sa montre.) Il est midi !… il faut qu’à trois heures tout cela soit fait.

LES CHAMEROY.

Comment, à trois heures ?

PAUL.

M. de Vérac est très-prenable par les yeux, le premier coup d’œil est beaucoup pour lui. Il faut qu’en entrant il soit séduit, charmé par le cadre. (Regardant Henriette.) comme par le tableau !… Allons, allons, à la besogne !