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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/239

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Apprenez, monsieur, que ma fille a été élevée dans la meilleure pension de Paris ! et qu’elle suit encore maintenant un cours de littérature !

Elle prend le livre qui est sur la table.
HENRIETTE.

Monsieur demande comment je lis.

MADAME CHAMEROT.

Elle lit ! elle lit !… comme elle parle !

PAUL.

Ah ! si c’était vrai !… Nous allons bien voir !… (Apercevant le livre que tient madame Chameroy.) Qu’est-ce que ce livre-là ? Lettres choisies de madame de Sévigné ! Parfait ! la passion de madame de Vérac. (Il ouvre le livre.) La lettre sur l’archevêque… tenez.

HENRIETTE.

Comment ? lire tout haut ?

PAUL.

Oui.

HENRIETTE.

Devant vous ?… Oh ! vous me feriez trop peur !

PAUL.

Il n’y a pas de quoi… Allez !

HENRIETTE.

Quoi ! vous voulez ?…

PAUL.

Allons, du courage !

HENRIETTE, elle prend le volume et lit en écolière, en pensionnaire, sans nuance et d’un train de poste.

L’archevêque de Reims revenait hier fort vite de Saint--